L’art hors limite (ou art liberté) :
manifeste d’un »mouvement artistique » pour les artistes malades et/ou handicapé(e)s qui souhaitent être reconnus dans le milieu de l'art.
Hors-limite : Hors-limites est un terme qui désigne ce qui se trouve en dehors des frontières définies ou acceptées dans divers domaines.
Qui je suis ?
Je ne suis pas jean Dubuffet, je ne suis pas un artiste connu, même pas reconnu.
Mon pseudo d’artiste est blendman. Je suis artiste lourdement handicapé, rejeté par les « milieux artistiques ». Je suis un rejeté, un exclu, un oublié, un non-désiré des milieu artistique, et même de la société.
Fort de cette constatation que personne dans ce monde ne voudra nous aider, nous les artistes rejetés du fait de notre maladie ou de nos handicaps , j’ai décidé de créer « l’art hors-limite » encore appelé "art liberté", un regroupement artistique.
Qu’est ce que « l’art hors-limite » (aussi appelé « art liberté ») ?
Dans ce manifeste, je parle du regroupement d’artistes partageant des caractéristiques communes.
Peut être qu’il y aurait un autre nom plus intéressant, mais je n’ai pas trouvé.
Manifeste simplifié :
« Tout artiste malade ou handicapé qui éprouve des difficultés pour créer et/ou être reconnu peut se revendiquer de l’art hors-limite (ou art liberté), sans aucune autre condition ».
Définition et caractéristiques de l'art hors-limite (art liberté) :
Un peu à l’image de l’art brut, l'art hors-limite (ou art liberté) est un terme que j’ai choisi pour regrouper un ensemble d'artistes souvent exclu par la société et les milieux artistiques. C’est donc un regroupement d’artistes partageants des particularités communes :
- L’artiste souffre d’une maladie et/ou d’un handicap lui occasionnant de grandes difficultés pour créer et/ou pour être reconnu.
- L’artiste malade et/ou handicapé est exclu du monde artistique, exclu des galeries, foires, musées, exposition, etc.
- L’artiste peut être dans l’incapacité de se déplacer, de communiquer, et il a besoin d'aide, non seulement pour sa vie de tous les jours, mais aussi pour être reconnu, et parfois pour créer.
- La maladie ou le handicap peut occasionner une grande souffrance
- Il n’y a pas de courant, de style, ou de genre artistique qui le caractérise. L’artiste d’art hors-limite peut faire de l’art brut, de l’art abstrait, de L’Expressionisme ou de la figuration libre ou n’importe quel type d’art, peu importe. C’est la difficulté de créer, de vivre et/ou d’être reconnu qui est la principale caractéristique de ce regroupement.
Les autres caractéristiques de l'art hors-limite :
- ce n’est pas un mouvement artistique en tant que tel, c’est plutôt un regroupement qu’on n’a jamais fait, de personnes (malades ou handicapé) dont l’art ne veut pas.
- L’art hors-limite est contre tout forme de validisme ou de capacitisme. Il considère que le handicap (ou la maladie) n’est pas une force ni inspirant, c’est un obstacle et un frein à la création, un obstacle à vivre normalement, un obstacle pour créer, un obstacle pour être reconnu en tant qu’artiste.
- Les artistes lourdement handicapé et/ou malades se battent pour vivre, parfois pour survivre. C’est en cela que cet art est appelé art hors-limite, car les artistes regroupés dans l’art hors-limite ont réussi à créer (même si leurs œuvres peuvent être très sporadiques) malgré les difficulté de la maladie ou du handicap.
Comme l’art brut est devenu une référence pour les artistes n’ayant pas de cultures artistique, j’espère que l’art hors-limite deviendra aussi une référence, un mouvement important (intemporel) pour les artistes handicapés qui ont de grandes difficultés à créer et/ou à être reconnus.
J’espère qu’ainsi, on créera des musées pour des artistes d’art hors-limite (ou art liberté), qu’on créera des galeries dédiées à ces artistes malades ou handicapés, qu’on créera des section dans les musées et institutions pour exposer leurs œuvres.
En quoi l’art hors-limite « influence-t-il » l’œuvre d’un artiste ?
Dans l’art brut l’absence de culture artistique influence le résultat que produit l’artiste. L'oeuvre est donc différente de ce qu aurait produit l'artiste s'il avait eu une culture artistique.
Il en va de même pour une maladie et /ou un handicap, qui ne permet pas de créer de la même manière, avec le même résultat qu’en absence de maladie ou handicap. L'artiste gravement malades ou handicap doit s'adapter, il doit contourner les obstacles parfois nombreux de la maladie : peindre sur des formats plus petits, peindre peu, et sur de très courtes sessions, les peintures peuvent nécessité d'être simplifiées, épurées car les peintures complexes sont rendues trop difficile par la maladie. Si l'artiste est touché par une maladie neurologique ou mentale, les thèmes seront différent, son regard sera différent. On comprend facilement que l'oeuvre créée subit une sorte d'influence, de changement à cause de la maladie grave ou du handicap. Ainsi, comme pour l'art brut, le résultat obtenu est différent de ce que l'artiste aurait pu faire s'il n'avait pas eu cette maladie ou ces handicaps, et c'est aussi souvent différents de ce que produisent les autres artistes valides.
C’est une évidence que si un artiste ne peut créer que sur des petits formats 10 minutes par jour, il ne fera pas la même chose qu s’il pouvait créer sur des grands formats 8h par jour.
Et si les institutions, les musée, les critiques d’art, galeries, et rejettent le concept d’art hors-limite (et sa définition) ?
Et bien, ça ne fera que confirmer l’absolue nécessité que cela existe. Le rejet et l'exclusion sont systémique dans le milieu de l'art, mais pas seulement dans les musées : les galeries, les maison de vente aux enchères, les foires, les salons, toutes les strates du milieu de l'art excluent de nombreux artistes, depuis toujours. Il est temps que cela change, il est aujourd'hui nécessaire qu'on accepté la différence de ces artistes, qu'ils recherchent ou non la reconnaissance artistique.
Que ce soit accepté officiellement en que mouvement, courant, ou regroupement artistique, il est donc nécessaire que cela existe ?
Oui, et c’est même incompréhensible que cela n’ait pas été créé avant.
Personnalités pouvant être incluses dans l’art hors-limite :
- Tou(t)es les artistes handicapés ou malades, qui éprouvent des difficultés dans leur vie (pour vivre) et notamment pour créer, et/ou être reconnues.
Des personnalités connues comme Céline Dion (du fait de sa maladie syndrome de la personne raide), ou Frida Khalo pourraient elles incluses dans ce mouvement/regroupement artistique ?
D’une certaine manière, oui, si l’on considère la difficulté pour créer qu’a occasionné ou qu’occasionne leur maladie et/ou leurs handicaps.
Pourquoi le nom « l’art hors-limite » ?
Au départ, je pensais appeler ça "l'art libre" ou art libéré. Mais je me suis dis qu'art hors-limite était peut être mieux.
Car l’objectif est de se libérer de la difficulté de créer et d’être reconnu, et donc de réussir à créer malgré les limites imposées par une maladie ou un handicap.
Mais c’est aussi pour parvenir à entrer dans ce milieu de l’art, qui a établi des limites qui empêchent des artistes lourdement malades ou handicapés d’être reconnu.
Les limites imposées par les milieux artistiques ?
Il y a déjà des limites ou des exigences en capacité physique, psychique, neurologique, etc :
- pouvoir se deplacer, pouvoir discuter, rencontrer des gens, convaincre des galeries de notre travail, trouver des marchands d'art ou des galeries pour exposer ou vendre, etc...
Quels sont les attentes de l’art hors-limite ?
Tout comme l’art brut, j’espère que le monde de l’art, les musées, les galeries, les foires s’empareront de ce mouvement/regroupement et se décideront enfin de mettre en avant des artistes handicapés exclus des milieux artistiques (sans distinction de courant artistique) pour qui la création et la reconnaissance artistiques (exposition, vente, etc) sont très difficiles.
En quoi l’art hors-limite ou ce regroupement est important ?
Il permet de prendre enfin en compte l’injustice créée par la maladie ou de handicap, un peu comme on le fait par exemple dans le sport en prenant en compte le handicap.
En prenant en compte ces facteurs, on redéfinit ainsi les notions d’œuvres, de chef d’œuvres, et on reconnaît que l’art est aussi lié à la capacité physique, mentale, psychique, neurologique, etc de l’artiste.
C’est une chose que l’on devrait prendre en compte aussi lorsqu’on considère des artistes et leur travail.
Y’a-t-il d’autres intérêt qu’artistique, dans l’art hors-limite ?
Oui il y a aussi un intérêt social, de reconnaître que le jugement qu’on pourrait avoir sur des travaux (artistiques ou autre) devrait prendre en compte tout un ensemble de facteurs en plus du simple résultat (par exemple l’œuvre), et notamment les capacités (physiques, intellectuelle, neurologiques, etc…) de la personne.
Cela permet aussi de reconnaître des maladies qui sont encore aujourd’hui en 2024 mal considérée, dénigrée, inconnues, mais qui ont des conséquences parfois désastreuses et provoquent une diminution très importante des capacités de la personne atteinte (comme l’encephalomyelite myalgique sévère, l’hyperacousie douloureuses profonde, l’hypersensibilité neurosensorielle, le covid long, les symptômes prolongés de sevrage, le syndrome de la personne raide, etc).
Je vous remercie.